Quand je sens dans mes entrailles un profond rejet de l’autre,
de sa personne, de ce physique que je juge inquiétant, de ce regard sombre, de
ces paroles abjectes, de cette misérable puissance apparente que ce corps
renvoie, je pense toujours, et ça me rend paisible, à cet être fragile, faible,
dépendant qu’il était à sa naissance et je vois le corps douloureux et flétri
qu’il deviendra.
Entre
les deux figures, j’ose le Christ, le Sauveur…
Entre ma peur et ma pitié, j’ose le Christ
Entre mon orgueil et mon dédain, j’ose le Christ
Entre mon instinct et ma raison, j’ose le Christ
A chaque virage, à chaque naufrage j’ose le Christ et je l’implore
J’ose le Christ à chaque étape, à chaque mot, à chaque
emportement
J’ose le Christ et sa décence
J'ose le Christ et sa puissance
J'ose le Christ et sa puissance
J’ose le Christ et son Pardon et je transforme la pitié que
m’inspire mes pensées mauvaises en un souffle d’amour pour ce prochain que j’ai
osé juger à la hâte tant de fois
« Ne jugez pas selon l’apparence, mais jugez selon la
justice. »
Jean 7. 24
C’est ce même amour qui me pousse à prier pour que le
balancier de mes pensées s’arrête…
Seigneur,
aide-moi à aimer…
Annick
SB mai 2019
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