Au réveil...





Dans ma voix, des sanglots gros comme des caillots
Et dans mon cœur une râpe qui écorche l’espérance
Le cerveau n’atteint plus les mains
Il n’y a plus de caresse possible
Tu es si loin
Tes mots ont tétanisé les bribes d’espoir de nos messages éphémères
Mes yeux se révulsent, ma bouche se crispe
Est-ce toi, est-ce moi ?
Tout dérape
Je crois que tu veux partir
Et ça me rend triste, triste comme le son des violons quand l’archet ne caresse pas mais presse dans une cadence infernale
Tout m’oppresse
L’attente, les mots, ton mal
Ce matin, il y a dans mes souvenirs quelques langueurs qui fuient à travers mes larmes
En boucle les « pourquoi » m’assaillent
Je voudrais ôter de ton corps cette panique suffocante qui t’enferme et encercle tes heures
Chaque jour mes pensées et prières s’envolent vers ta rage pour tenter de calmer ta tempête intérieure
Je ne sais pas
Je n’ai pas su
Je ne sais plus
Souffrance

Le vent parfois est doux comme une brise, comme une bise
Mais il peut aussi quelquefois soulever brusquement ensemble toutes les feuilles du livre
Tourbillon
Drôle de vie
Les secondes détachent une à une les questions dans l’oubli

Quoi qu’il arrive, je ne veux pas être vaincue par le désespoir
Alors je balbutie en boucle le verset que Dieu  m’a confié  et il devient louange, puissance dans mon cœur…

« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point. »
 Jean 14 . 27


Annick SB    octobre 2018
( Thème d'écriture de l'atelier sous les feuilles : Clic ! )




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