Reconnaissance éternelle
Prendre conscience que ma vie s’est
allumée pour l’Eternité
Senteurs de pétunia, de chèvrefeuille
sauvage, de figues, de mûres, de rose
Multitude d’odeurs enchanteresses
Senteur de vie, d’amour, de calme
A jamais …
Ce matin, en passant l’aspirateur j’étais
en prière, ici, simplement, dans le flux de la poussière amassée et aussi déjà loin,
cachée sous terre et dans ton Ciel
Poussière et lumière
Comment coordonner cette folle envie
de crier ton nom et le silence sage qui permet l’humilité ?
Le réveil bat la mesure
Je remonte le temps entre mon pouce
et mon index
Les aiguilles me guident
Le temps passe et je m’assure que tu
es là en fermant les yeux : examen de conscience
Tic tac boum ; je ne chavire
plus
Je suis droite, fière, présente à
tes souhaits
Aimante de tes mots
Mon cœur bat la chamade
Je reçois par voie postale des
missives du Ciel
Des paroles d’amour
La beauté de ce monde
La grandeur du pardon
L’espoir de te revoir
Ma boîte aux lettres ne se tait
jamais
Je t’aime …
Les montagnes peu à peu rétrécissent,
limées par les sommets, anéanties par la prière et devenant elles aussi
poussière, terre, fragments brisés
Je n’ai pas de vision ; c’est
ainsi
Juste une passion dévorante
Juste la sensation indélébile du
marqueur sur la feuille, du feutre sur la peau
Ça ne passe pas, ça grandit, ça
monte ; prête à l’envol
Oh mon Dieu, tant d’Amour que je ne
saisis pas toujours
Paupières closes, j’entends
Tu me chuchotes aujourd’hui encore, que
tout est possible …
« Tout est possible à celui qui
croit. » Marc 9.23
Annick SB septembre 2018
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