Tu attends sur la plage, une valise à la main
Dans ton cœur les images sages d’un repos ensoleillé, d’un
arrêt bien mérité, toi qui ne mérites rien, rien d’autre que d’être là sur
cette plage
Tu attends, une valise rouge à la main
Rouge comme un baiser
Tu voudrais prolonger le séjour
Dans l’appareil photo qui dort dans ton bagage, il est question de toi, de nous et de bateaux
partants au loin en jetant l’ancre et le déclin dans des flots prometteurs de
lumière infinie
Il est question de notre Vie
Tu serres la poignée de la valise
Tu te souviens des tempêtes mais aussi des balises qui t’empêchaient
de couler
La poignée est comme une bouée qui te permet de ne pas
chavirer dans la crainte et le doute
Tu sais que tout doit disparaître, s’éparpiller
Ça te fait un peu peur
Grain de sable
Souffle du vent
Coquillage
Entends-tu le son du beau, de la Vie qui peu à peu a fait de
toi une personne sage ?
Tu aimes le rivage et cette vie sans fin
Celle qu’Il t’a promise un matin où, tranquillement assise
sur le bord d’une plage, tu lui as donné ton âme et ton cœur dans un silence d’or que l’écume des
vagues a emporté au loin
C’est un duo secret qui s’est formé soudain
Un duo de partage
L’horizon, c’est la promesse d’un repos lumineux
Tu ne veux pas te perdre ni oublier les souvenirs de ce
séjour d’amour
Tu guettes de temps à autre un passant, un homme ou une
femme à qui tu pourrais confier le secret de l’invisible
Tu jettes un regard sur les aiguilles de ta montre qui jouent
à tourner en rond inlassablement
Leurs « tic tac » te bercent et te percent le cœur,
tant le temps te parait fugace
Ta voix s’élève
Tu chuchotes des mots que seul Dieu peut entendre
Les vacances sont finies et tu vas repartir, avancer,
cheminer dans le bruit de la ville
Mais tu seras en Paix, le cœur léger et reposé
Ce matin, sur le bord d’une plage, cette attente est un gage
Si le taxi ne vient pas, qu’importe, tu retourneras dans la
chambre haute de cet hôtel particulier, là où ton cœur s’est ouvert sur l’infiniment
beau d’un lever de soleil, puis de sa lente et délicieuse chute dans les flots
rougeoyants le soir, quand les soupirs s’accommodent avec la brise légère pour
te parler d’amour, de Son Amour parfait…
« Je
vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde
donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s’alarme point. »
Jean 14 . 27
Désormais, tu sais et qu’importe le voyage, tu es en Paix…
Annick
SB mai 2018
Quel joli texte, bien émouvant.
RépondreSupprimerMoi aussi j'ai un faible pour la dame qui donne à manger au cochon, c'est une scène bien vivante.
Bonne soirée