Un regard pur...


 


Quand, submergé par la peine, la honte ou l'effroi,

Les tremblements, les incertitudes, la rage

Tout ce qui te ronge et te saccage 

Tu te replies


Quand te croyant au bout du rouleau,

A la porte du néant,

Sans retournement

Sans désir

Sans force

Anéanti 

Tu te replies

 

Quand tu n’as plus de cris pour te débattre

Quand la perte est totale, l’incompréhension démesurée, la souffrance fatale, la honte ancrée et les larmes glacées

Quand tout fout le camp une fois encore

Quand tu penses que tout est bloqué comme toujours

Que c’est la fin et que tu vas te perdre, tout perdre

Alors, oui, tu fermes les yeux et tu supplies en silence

Parce que c’est difficile de te confier aux autres

C’est délicat de partager

C’est au- dessus de tes forces d’avouer ce chagrin qui te plombe 

 

Du moins tu le crois

Ce repli est ton seul refuge

                                                

Alors, à la dernière expiration que tu penses possible, quand tu es tout aplati, tout rabougri, tout petit, tu écarquilles une dernière fois les paupières gonflées par les larmes et tu l’entends, et tu le vois car Il est là

Tout doux …  

 

Son simple regard te traverse, te transperce,

Un échange prend vie et ça change ta vie

En un instant dans tes yeux, tes pores, ton cœur, ton corps, Sa résurrection s’opère.

Tout doux…

Petit à petit tu inspires, tu lèves la tête, 

Tu affrontes, tu oses, tu saisis, tu transpires, 

Tu accueilles, tu parles, tu confies, tu revis...

 

Elle est ainsi faite notre vie bancale, n’est-ce pas ?

Fragile mais précieuse

Délicate, merveilleuse

Pleine d'espérance malgré tous les remous

Car Tu es là Seigneur

Avec Ton regard pur

Tout doux

 

Alors, simplement, en te redressant, tu arrives à lui déclarer :

« Viens Jésus, viens, regarde-moi en face à face ; j'ai besoin de Toi.

 Fais-moi connaître sans détour le pourquoi du comment de Ta grâce !»


Annick SB

 

« Oui, j'aime l'Eternel car il m'entend lorsque je le supplie :  il m'a prêté l'oreille, je l'invoquerai donc tous les jours de ma vie.

Les pièges de la mort m'avaient enveloppé, les terreurs du séjour des morts m'avaient déjà saisi, et j'étais accablé de tristesse et d'angoisse. Alors j'ai appelé l'Eternel au secours : Je t'en prie, Eternel, viens me sauver la vie !

L'Eternel nous fait grâce et notre Dieu est juste. Il est plein de bonté. L'Eternel garde ceux qui sont sans détours ; c'est lui qui m'a sauvé quand j'étais j'étais misérable.

Retrouve donc ta paix, mon âme, car l'Eternel t'a fait du bien. Oui, Eternel, tu m'as délivré de la mort, tu as séché mes pleurs, tu m'as préservé de la chute : ainsi je marcherai encore sous le regard de l'Eternel au pays des vivants. »

Psaume 116 .1-9